« Il est temps que ça parle, et que ça se pratique entre elles, ces langues de femmes, ces langues de mères, inévitablement rattachées aux maisons, aux lieux de vie, aux rythmes quotidiens, et à une certaine forme de confinement, de solitude. Il est temps que ces langues ricochent, suscitent des résonances, brillent ailleurs qu’en leurs demeures et en leurs places éternelles, inamovibles. Il faut que ça trouve sa place dans le monde, même si ça rage et que ça pulse, que ça ricoche ou que ça se taise, mots suspendus émanant du silence, du temps perdu ; ce temps si coûteux à la mère de s’être rendue à toutes les éventualités de l’autre. »
(Odile Vansteenwinckel)
Qu’est-ce qu’être mère aujourd’hui ? Quand de nouveaux signifiants sont à l’œuvre, tels que sororité, coparentalité, procréation assistée, famille recomposée, devenir parent, ou quand la place du père a explosé. Quand les questions du genre, de la représentation du corps, de l’invisibilité, parlent à chacune ou presque d’entre nous, quand enfin, les femmes reprennent parole et place. Ces dernières années, #meetoo ou #balance ton porc, nous ont fait assister à une explosion de nos repères, donnant à toute une série de canevas nouveaux, la possibilité de se réaliser. Odile Vansteewinckel et Marie Betbèze veulent prendre le pouls de ces changements radicaux, en réalisant trois pièces radiophoniques qui croisent les portraits de mamans nouvelles, des mamans solos dans leurs lieux de vie, avec leur enfant. Partant d’un canevas simple : le récit d’une maman solo qui est aussi autrice, sentant que se présente à elle le moment de rencontrer d’autres mamans solos, afin de rendre palpable une expérience concrète et commune.
Trois pièces radiophoniques nommées : 1.La maison ; 2.Le corps ; 3.Le temps.